L’Alliance Solaire Internationale
Le premier sommet international de l’Alliance solaire s’est tenu le 11 mars 2018 à New Delhi en présence du président Emmanuel Macron, de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, et de Ségolène Royal, envoyée spéciale pour la mise en œuvre de l’Alliance. Il a porté sur le renforcement de la dynamique de l’Alliance solaire internationale, des projets concrets et des stratégies de financement pour la mise en œuvre des objectifs de l’Alliance.
La France va accroître fortement ses financements pour promouvoir l’énergie solaire dans les pays émergents, une priorité dans la lutte contre les dérèglements climatiques, a annoncé le président Emmanuel Macron, dimanche 11 mars à New Delhi.
Dans un discours au sommet fondateur de l’Alliance solaire internationale (ASI) à New Delhi, coprésidé par l’Inde et la France, le président a indiqué que la France allait engager d’ici 2022 700 millions d’euros supplémentaires, en prêts et en dons débloqués par l’Agence française de développement (AFD), pour soutenir des projets dans la soixantaine de pays adhérents de cette organisation. Cet effort portera à 1 milliard d’euros l’engagement de Paris depuis la création de l’ASI, une coalition issue du sommet de Paris de la COP21, puisque 300 millions d’euros y ont déjà été investis.
Pour ce premier sommet fondateur, 36 pays ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt et participé à la consultation de l’ASI sur leurs priorités dans les domaines de l’énergie solaire pour l’agriculture et les zones rurales, les mini-réseaux solaires, les installations de toiture et la mobilité électrique : 100 projets prioritaires ont été avancés pour lancer une première phase de mobilisation des financements.
Comment est née l’Alliance Solaire Internationale ?
L’initiative a été lancée par la France et l’Inde lors de la conférence de Paris pour le climat en décembre 2015 avec pour objectif de dépasser les obstacles et accélérer le déploiement de l’énergie solaire.
Depuis le 6 décembre 2017, l’Alliance a acquis le statut d’organisation internationale.
A ce jour, l’accord-cadre définissant ses statuts a été signé par 58 pays et ratifié par 26 d’entre eux. Il s’agit d’une des coalitions les plus prometteuses pour lutter contre le changement climatique.
L’Alliance Solaire Internationale est la première organisation internationale accueillie sur le sol indien, son siège est situé à Gurgaon, dans la banlieue de New Delhi.
Quels sont les objectifs de l’Alliance ?
L’Alliance solaire vise à réduire massivement les coûts de l’énergie solaire afin de rendre possible le « changement d’échelle » dans le déploiement de l’énergie solaire dans les 121 pays à fort ensoleillement situés entre les deux tropiques.
Les objectifs poursuivis sont donc multiples :
réduire massivement les coûts de l’énergie solaire ;
répondre à la forte demande énergétique dans les pays en développement ;
contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Comment atteindre ces objectifs ?
Les pays membres de l’ASI s’engagent à agréger et harmoniser leur demande de financements, de technologies et d’innovation pour créer un "marché commun" afin de faire baisser les coûts, de renforcer le contrôle qualité, de mieux adapter les produits aux besoins, et d’améliorer les technologies.
Pour rendre l’énergie solaire abordable aux plus pauvres, l’Alliance souligne l’importance de canaliser le capital, de réduire les coûts par des mécanismes financiers, de promouvoir l’accès universel à l’énergie et d’aider à la création de normes communes pour garantir une qualité de produits adéquate dans l’utilisation des produits par les pays membres.
Pour atteindre ses objectifs, l’Alliance vise la mise en œuvre d’instruments financiers permettant de mobiliser plus de 1.000 milliards de dollars d’investissement en énergie solaire d’ici 2030.
5 programmes identifiés
1. Mettre en place une ingénierie financière visant le financement à grande échelle de ces projets ainsi que d’un mécanisme financier de couverture des risques.
2. Déployer des applications solaires décentralisées, notamment dans les domaines de l’irrigation et de l’éclairage public.
3. Développer les mini-réseaux solaires visant l’autonomie énergétique des territoires insulaires et isolés.
4. Favoriser les installations solaires de toiture.
5. Encourager la mobilité électrique solaire.